Pour naviguer dans cette exposition virtuelle, vous aurez besoin de quelques termes clés issus de la novlangue robotique ! N’hésitez pas à y revenir quand vous avez un doute…

Androïde

Du grec ancien andrós, « homme » et eîdos, «aspect extérieur ». Synonyme d’humanoïde, ce terme désigne un robot construit à l’image d’un être humain. Pensez plutôt aux personnages de la fameuse et dystopique série américaine, West World ! Si les robots sont encore loin de pouvoir nous ressembler d’un point de vue psychologique, de nombreux concepteurs parviennent déjà à imiter notre enveloppe physique.

Automates

Du grec Automatos, qui se meut lui-même. Un automate est un dispositif se comportant de manière automatique, c’est-à-dire sans l’intervention d’un humain. Sa différence avec le robot est qu’il est doté de mécanismes qui obéissent à un programme préétabli figé, par exemple une boîte à musique. À l’inverse le robot est doté de capteurs qui lui permettent de réagir, de façon prévisible, à l’information qui provient de son environnement. Les automates sont considérés comme les ancêtres des robots !

Bionique

Contraction de biologie et électronique. Cette science vise à améliorer des technologies électroniques à partir de l’étude de processus biologiques vivants. Un exemple probant de cette science est le bras bionique, qui permet notamment aux personnes amputées de retrouver l’usage de la plupart de leurs fonctions motrices.

Cybernétique

Du grec kubernêtikê, kubernân, « gouverner » ou kubernetes, « pilote ». C’est une science, fondée par Norbert Wiener dans les années 1950, qui s’intéresse au contrôle des systèmes complexes vivants, par exemple le système nerveux humain, et non-vivants, par exemple un radiateur électrique, un ordinateur ou encore, un robot. Cette discipline scientifique, basée sur le contrôle et l’échange d’information, est fondamentale au XXI° compte tenus des systèmes complexes que nous avons créés et devons maîtriser : robotisation des nombreux secteurs d’activité, réseaux financiers mondialisés, réseaux sociaux… Nous ne sommes qu’au début de la révolution cybernétique !

Cyborg

De la contraction anglaise « Cybernetic organism » (ou organisme cybernétique). Ce terme désigne un être vivant, généralement humain, dont les capacités sont modifiées par des dispositifs cybernétiques, mécaniques et électroniques. Né dans le cadre de la science-fiction, le cyborg est bien souvent dépeint négativement puisqu’il incarne une forme de fusion inquiétante entre l’homme et la machine… Mais il est aussi utilisé de façon plus marginale dans des cas réels, pour désigner positivement un être vivant « augmenté » par la technologie : par exemple quelqu’un doté d’un pacemaker ou d’un bras bionique.

Exosquelette

L’opposé d’endosquelette, l’exosquelette est un squelette externe. Il existe dans la nature chez différents invertébrés tels que les insectes. En robotique, il désigne des structures mécaniques, biomécaniques ou motorisées qui sont souvent utilisées pour remplir un rôle d’assistance à l’effort physique humain. Il est notamment utilisé dans l’armée, dans des cadres de travail qui demandent de lourds efforts physiques ou encore pour soutenir des personnes handicapées. L’exosquelette Re-Walk a notamment permis de faire remarcher des personnes paraplégiques. Ces technologies viennent tout juste d’être lancées en commercialisation !

Intelligence artificielle

Désigne l’ensemble des théories et des moyens techniques qui permettent de créer des machines capables de simuler l’intelligence humaine et ce qu’elle comprend d’un point de vue cognitif : le raisonnement, la prise de décision, l’apprentissage et bien d’autres fonctions mentales. La croissance récente de ce domaine s’appuie sur le développement de technologies informatiques de plus en plus puissantes et de techniques algorithmiques de plus en plus fines. L’intelligence artificielle est ainsi au cœur des avancées récentes de la robotique !

Machine learning

Le machine learning, ou apprentissage automatique, désigne des méthodes qui permettent à une machine d’apprendre de nouvelles fonctions ou comportements. Autrement dit, ces méthodes d’apprentissage permettent à une machine d’évoluer sans pour autant que ses algorithmes de base soient modifiés. Par exemple, ce type de méthode peut permettre à un robot qui sait bouger ses membres d’apprendre à marcher alors qu’il ne parvenait pas à coordonner ses mouvements. Il existe de nombreux algorithmes d’apprentissage, plus ou moins sophistiqués : des méthodes dites « supervisées », c’est-à-dire qui permettent à la machine de s’entrainer à partir d’exemples ; et des méthodes dites « non-supervisées » (le deep learning) où la machine va apprendre par essai-erreurs en analysant des quantités des données, par exemple pour reconnaître les éléments d’une image !

Robot

Ce terme apparaît en 1920 dans une pièce de théâtre : il provient du mot tchèque Robota, qui signifie travail forcé. Le robot est un appareil capable d’effectuer de manière autonome une ou plusieurs tâches, grâce à un système de commande automatique fondé sur des capteurs et un centre de calcul. Il en existe autant dans le domaine industriel que scientifique ou domestique. Foisonnants dans les récits de science fiction, les robots font à présent partie de notre vie au quotidien !

Robotique

C’est le romancier Isaac Asimov qui utilise ce terme pour la première fois dans son récit de science-fiction Menteur ! (1941). La robotique désigne l’ensemble des techniques qui permettent de concevoir et de réaliser des machines automatiques et des robots. Mais Asimov a marqué la robotique bien au-delà de ce terme… En 1950 dans la préface de Robots, l’auteur formule les « trois lois de la robotique » qui influenceront aussi bien les romanciers que les scientifiques :

  1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger.
  2. Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi.
  3. Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi.