Apprendre, la force de la nature
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Apprentissage
et alimentation
La nature comme source d’innovation
Apprendre avec son corps
Apprentissage
et alimentation
Apprenez comme vous mangez !
« Le cerveau ne se nourrit pas que de stimulation intellectuelle. Faire et défaire quelques millions de synapses par seconde exige une alimentation équilibrée, une bonne oxygénation et de l’exercice physique. »1
Suffirait-il d’un bon cocktail de glucose, d’oxygène, de vitamines, de fer, d’iode, d’acides gras et de nutriments les plus divers pour bien apprendre ? Non, mais ça aide ! Plusieurs équipes de chercheurs ont par exemple montré que l’alimentation des enfants agissait directement sur leur développement neurocognitif, qu’il s’agisse d’allaitement maternel ou, dès les premières années, d’une alimentation riche en légumes, en fruits et en baies, en poisson, en céréales complètes et en graisses non saturées, mais pauvre en viande rouge, en sucre et en graisses saturées2.
Que l’on se situe à l’échelle d’une espèce, d’une vie (depuis la gestation jusqu’au dernier souffle) ou d’une cellule, ce que nous mangeons impacte notre système cognitif. Mais si le lien entre santé physique et alimentation est observé depuis des millénaires, les découvertes qui s’intéressent à l’impact de la santé « psychophysique » sur l’apprentissage sont beaucoup plus récentes. Et bien que nos grand-mères nous recommandaient déjà de prendre soin de nous en invoquant l’idéal antique cher à Montaigne et Rabelais, « un esprit sain dans un corps sain », les publications scientifiques les plus sérieuses font encore preuve d’une grande prudence dans leurs affirmations.
1 Dehaene, S. « Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines », Éd. Odile Jacob, Sept. 2018.
2 Nyaradi, A, Li, J., Foster, J., Oddy, W.H. “The role of nutrition in children’s neurocognitive development, from pregnancy through childhood”, in Front. Hum. Neurosci., 26 March 2013 – https://doi.org/10.3389/fnhum.2013.00097
Voir également Anderson, J. W., Johnstone, B. M., and Remley, D. T. “Breast-feeding and cognitive development: a meta-analysis.” (1999).
L’alimentation
et l’évolution du cerveau
L’action du gras
sur l’activité neuronale
Les habitudes alimentaires
et santé cognitive et mentale
L’alimentation et la prise
de décision en contexte social
L’alimentation et l’évolution du cerveau
Et si finalement, c’était bien d’avoir la grosse tête !
Une chose est sûre, nous ne serions pas ce que nous sommes si nous n’avions mangé que de l’herbe depuis des millénaires ! Notre alimentation a contribué à modeler notre cerveau au fil du temps. Mais la nature prend son temps : les paléontologues estiment qu’il aura fallu deux à trois millions d’années pour que notre cerveau triple de volume. C’est ce croisement qui a mis les paléontologues sur la piste, faisant l’hypothèse qu’il existerait une relation directe entre l’accès à la nourriture et la taille du cerveau , même si la nourriture n’est qu’un facteur parmi d’autres.
Qu’il n’y ait pas d’ambiguïté : il ne suffit pas d’avoir un gros cerveau pour pouvoir acquérir des connaissances complexes ! En revanche, nous pourrions difficilement accueillir des connaissances complexes si notre alimentation, par sa richesse, n’avait pas favorisé le développement de notre cerveau. D’ailleurs, chez les primates, les aires associatives (non-motrices et non-sensorielles) et le cortex préfontal chargé d’assurer certaines capacités intellectuelles se sont développés plus rapidement que les autres, ce qui s’est traduit par une augmentation des capacités cognitives.
Cette image montre l’évolution de la taille du crâne humain, voué à accueillir un cerveau de plus en plus gros et au fonctionnement de plus en plus complexe. Cette évolution fut possible notamment grâce au développement de nos modes de production et d’alimentation.
Et si finalement, c’était bien d’avoir la grosse tête !
Type de ressource : Image
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Source : https://infovisual.info/en/human-body/evolution-of-the-skull%20
L’action du gras
sur l’activité neuronale
Du gras pour apprendre ? Oui et non
La consommation accrue d’acides gras (moins saturés de type omega-6 et polyinsaturés de type omega-3) présents dans les poissons gras serait à l’origine de l’augmentation du rapport cerveau / masse corporelle chez l’humain, autrement appelé l’encéphalisation.
Les acides gras de type oméga-3 sont indispensables à l’homme pour maintenir la perméabilité des membranes neuronales favorisant la transmission synaptique, et soutenant ainsi les capacités cognitives de l’Homme.
En revanche, les cellules microgliales, en charge de nettoyer les réseaux neuronaux, s’inflamment et deviennent hyperactives lorsque la consommation de gras et de sucre est excessive. Ainsi, elles peuvent dévorer même les neurones fonctionnels, essentiels à la mémorisation.

Du gras pour apprendre ? Oui et non
Type de ressource : Vidéo
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Les habitudes alimentaires
et santé cognitive et mentale
Retour vers le futur ?
Avec l’essor de l’industrie agro-alimentaire dans les années 70, l’humain a accès à une alimentation qui ne serait pas sans conséquence sur sa cognition. Ainsi, l’apport d’acides gras saturés a considérablement augmenté depuis cinquante ans dans les civilisations occidentales, alors que dans le même temps, la consommation d’acides gras oméga-3 diminuait. Ce virage pourrait d’ailleurs expliquer l’incidence élevée de la dépression majeure dans des pays comme les États-Unis ou l’Allemagne.
Retour sur les grandes périodes de l’histoire de l’humain, faites d’avancées techniques / technologiques et de bouleversements de ses habitudes alimentaires étroitement liés, pour mieux comprendre comment nous en sommes arrivés là. Et pourquoi pas demain, poussés par notre conscience écologique et économique, revenir aux sources comme les tendances alimentaires semblent nous y inviter depuis quelques années (bio, permaculture…).
Retour vers le futur ?
Type de ressource : Infographie
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L’alimentation et la prise
de décision en contexte social
« Nous sommes ce que nous mangeons »
Pour autant, si les chercheurs ont réussi à prouver cliniquement qu’un petit-déjeuner équilibré en glucides et protéines influençait le comportement social d’un échantillon de personnes, il reste encore à déterminer l’impact des différents nutriments et plus généralement, la possibilité de généraliser ces résultats à un ensemble plus grand de la population.

« Nous sommes ce que nous mangeons »
Type de ressource : PDF
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