Apprendre, la force de la nature
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La nature comme source d’innovation
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La nature
comme source d’innovation
« Scrute la Nature, c’est là qu’est ton futur »*
Notre intérêt, voire notre fascination pour la nature, seraient dus à une connexion innée qui relie l’Humain à la Nature, connue sous le concept de Biophilie et développée par le biologiste Edward O Wilson. Selon cette hypothèse, l’Homme aurait maintenu au fil des siècles, comme inscrit dans son génome, une connexion et une appétence pour la nature qui se traduiraient par une attirance toute particulière pour le monde du Vivant.
Par fascination (ou par opportunisme), au détour d’un bosquet, d’une plongée sous-marine ou d’un vol d’oiseaux, l’humain apprend de la nature en suivant un processus organisé autour de cinq temps : immersion, observation, inspiration, expérimentation, innovation. Du végétal à l’animal en passant par le minéral, tout est matière à mobiliser ce processus. C’est ce qu’on appelle la bio-inspiration ou biomimétisme. Si le biomimétisme a déjà acquis le statut de courant de pensée, il pourrait bien devenir aussi un courant d’apprentissage pour accompagner au mieux la finesse et la complexité que requièrent de plus en plus souvent nos activités.
En outre, parce que le processus d’apprentissage agit d’abord à partir du monde qui nous entoure et sur notre rapport à lui, la nature est aussi une formidable source de réflexivité pour comprendre les mécanismes et les facteurs qui impactent nos propres façons d’interagir et d’apprendre. La nature est une invitation à sortir des salles de formation pour développer tout au long, mais aussi au large de la vie, des softskills que des situations d’apprentissage plus classiques peinent à soutenir. L’agilité, la souplesse, la prise de recul, la créativité, mais aussi l’observation, le questionnement, le partage, le raisonnement, la mise en lien et la déduction sont autant de capacités stimulées par la nature et dont l’indice de valeur explose à la bourse des connaissances. Encore faut-il prendre le temps de se poser pour saisir les ressorts « naturels » de sa mécanique cognitive !
*citation attribuée à Leonard de Vinci
Un regain d’intérêt pour la Biophilie à travers l’architecture et le design
Quand la nature ne demande qu’à nous apprendre…
Léonard de Vinci : le père du biomimétisme
L’Organisation du Vivant : Apprendre des écosystèmes pour innover
L’expérience de Nature est un apprentissage en voie d’extinction
Un regain d’intérêt pour la Biophilie à travers l’architecture et le design
Le design biophilique : maintenir notre connexion à la nature
Le concept de biophilie connaît un regain d’intérêt, et particulièrement dans le domaine…de l’architecture et du design ! Le design biophilique est une réelle démarche, co-construite par des théoriciens, chercheurs et architectes, qui permet la conception d’édifices et d’espaces de travail (mais aussi de mobilier et d’éléments de décoration intérieure) afin de remettre la Nature autour de nous.
Les bâtiments et espaces biophiliques sont conçus pour répondre à des enjeux de santé et de qualité de vie, mais également pour servir de vecteurs de performance et de créativité. De nombreuses institutions, écoles et universités, adoptent déjà cette démarche, qui s’appuie sur 14 principes-ou modèles- de conception biophilique, pour repenser leurs classes et leurs campus. Attention ! Il ne s’agit pas simplement de « végétaliser » partout, n’importe où, et n’importe comment, mais bien d’utiliser et de s’inspirer de la nature, en combinant dans ces lieux de vie, de travail et d’enseignement, l’intégration d’éléments naturels, d’objets biomorphiques et de configurations spatiales trouvées en abondance dans la nature. Ces conceptions permettent à l’Homme urbain de vivre au quotidien des expériences de nature, tout en renouant un lien fort avec cette dernière.
Le design biophilique : maintenir notre connexion à la nature
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Quand la nature ne demande qu’à nous apprendre…
On n’imite pas, on ne reproduit pas, on s’inspire
Véritable générateur d’innovations, le biomimétisme intéresse tous les secteurs d’activités : la médecine, la robotique, l’ingénierie, l’industrie etc…
Il consiste à observer et à étudier la nature sous toutes ses formes et à s’en inspirer pour développer divers procédés et inventions technologiques, préférablement au service de l’humain.
Des chauve-souris qui inspirent la conception de robot-espions, des ampoules Led dont la lumière n’aurait pas vu le jour si on ne s’était pas intéressé aux lucioles, un train japonais aussi rapide et moins bruyant qu’un TGV grâce au bec d’un oiseau, les exemples d’une nature source inépuisable d’inspirations et d’apprentissages, sont de plus en plus nombreux.
On n’imite pas, on ne reproduit pas, on s’inspire
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Léonard de Vinci : le père du biomimétisme
Quand la Nature nous donne des ailes
Léonard de Vinci est l’exemple incarné du Génie Humain inspiré par le Génie de la Nature.
L’inventeur toscan, anatomiste remarquable, rêvait d’imiter les oiseaux et de voler… La nature le fascinait dès son plus jeune âge et il n’a eu de cesse de l’observer, de la représenter et de l’étudier tout au long de sa vie, laissant derrière lui profusion d’œuvres et de croquis souvent inspirés du Vivant. Il aura ouvert la voie au biomimétisme, et ses célèbres inventions sont la preuve que la Nature nourrit l’esprit de l’Humain. S’il sait regarder.
Quand la Nature nous donne des ailes
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L’Organisation du Vivant : Apprendre des écosystèmes pour innover
Les insectes et les animaux nous donnent des leçons
Apprendre de la nature permet également aux sociétés humaines de s’inspirer des stratégies et des principes qui émanent des écosystèmes. L’organisation d’un écosystème tend vers un but commun : maximiser l’accès aux ressources et préserver l’énergie des différents membres qui la constituent. Pour cela l’écosystème s’appuie sur une autorégulation des relations, avec un fonctionnement inter- et intra-espèces qui tient de la coopération.
La nature est une véritable « machine » à innovation ! De quoi inspirer les entreprises qui cherchent en permanence à innover en s’adaptant à un environnement socio-économique changeant et incertain.
L’innovation est dépendante des interactions humaines, de l’exploration, du partage d’informations et de l’expérimentation. Ainsi, sans faire la morale, et sans injonction, la Nature nous conseille de mettre l’accent sur le mode coopératif pour générer des organisations humaines apprenantes, adaptées et adaptables à leur contexte environnemental.
Les insectes et les animaux nous donnent des leçons
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L’expérience de Nature est un apprentissage en voie d’extinction
L’expérience de Nature est un apprentissage en voie d’extinction
L’expérience de nature peut apparaitre pour certains comme un besoin de « retour aux sources », et pour d’autres le meilleur moyen de se « retrouver soi-même », ou encore une échappatoire du quotidien … Comme si, partir au contact de la Nature, c’était aussi revenir chez soi. Pour certains psychologues spécialistes des questions liées à l’environnement, cette recherche du contact avec la nature serait le résultat des expériences vécues dans l’enfance : des apprentissages qui ont permis non seulement de construire une connaissance de la Nature, mais qui ont aussi joué une part importante dans la structuration et le développement de notre identité émotionnelle, cognitive et sociale. Or, le monde dans lequel nous vivons et les changements de nos modes de vie, plus urbains et sédentaires, rendent de plus en plus difficile pour les humains occidentaux de vivre des expériences de nature au quotidien.
Les enfants d’aujourd’hui passent beaucoup moins de temps à l’extérieur à interagir avec la Nature que les générations précédentes. Des études montrent que ces enfants connaissent davantage des animaux imaginaires issus de jeux ou de dessins animés, que ceux qui sont présents dans la faune de leur région. Même chose pour les parents, une étude datant de 2017, montre que sur 2000 adultes interrogés, très peu d’entre eux reconnaissaient un moineau !1
Cet éloignement de la nature serait non seulement un appauvrissement de la construction de nos connaissances et le développement de nos compétences, mais serait également à l’origine d’une perte progressive de mémoire à l’échelle collective : l’amnésie générationnelle environnementale. Ce concept questionne et fait réfléchir quant à l’importance de l’apprentissage de la nature à l’échelle de l’humanité et les répercussions que cela peut avoir sur la conservation du monde dans lequel nous vivons.
1 The RSPB, 2017. Big Garden Birdwatch Results 2017. https://www.rspb.org.uk/get-involved/activities/birdwatch/results/
L’expérience de Nature est un apprentissage en voie d’extinction
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