Apprendre, la force de la nature

Visiter les salles

Apprendre
dans la nature
Apprentissage
et alimentation
La nature comme source d’innovation
Apprendre avec son corps

Apprendre
avec son corps

Une leçon à apprendre par corps !
Relier le corps à la tête n’est pas une idée nouvelle, déjà sous l’Antiquité, la nature était louée pour ses bienfaits sur l’âme et l’esprit. De là à en conclure qu’il suffirait de bouger son corps pour activer ses mécanismes d’apprentissage, le pas est tentant à franchir.

La nature est déjà en soi une formidable invitation à apprendre. En 2009, des chercheurs ont par exemple pu observer l’acquisition autonome de nouveaux savoirs au sein de réseaux volontaires d’observateurs de la biodiversité immergés durablement dans la nature1.
On pouvait s’en douter… Mais est-il possible d’être plus ambitieux et d’imaginer que le contact du corps avec la nature puisse éveiller nos « sens de l’apprentissage » ? Et que bouger son corps, partie intégrante de la nature, permettrait d’apprendre mieux ? Il semble que oui, même si là encore, la prudence reste de mise.

Depuis plus d’un siècle, certains courants pédagogiques invitent les enseignants à intégrer pleinement le corps dans l’apprentissage. La nature, le toucher, la manipulation, l’apprentissage par essai/erreur en se confrontant à l’imprévisible sont au cœur de la pédagogie de Montessori, Freinet… Freinet par exemple se refusait à envisager une « éducation dichotomique : autonomie et liberté intellectuelle d’un côté, limitation de la liberté de déplacement de l’autre (…). Le corps n’est pas une enveloppe inerte qui se développe indépendamment de l’esprit. »2

Alors que ces pédagogies connaissent un regain d’intérêt inattendu depuis une dizaine d’années, est-il bien raisonnable de continuer à rester assis dans une salle sept heures durant pour apprendre, voire pire, derrière son écran ?!

1 Prévot, A., Dozières, A., Turpin, S. & Julliard, R. (2016). Les réseaux volontaires d’observateurs de la biodiversité (Vigie-nature) : quelles opportunités d’apprentissage ?. Cahiers de l’action, 47(1), 35-40. https://doi.org/10.3917/cact.047.0035

2 « La place du corps en pédagogie Freinet », Le Nouvel Éducateur – n° 109 – Mai 99

L’apprentissage
par le corps
L’apprentissage
par le toucher
Les bénéfices de la marche
pour la réflexion

L’apprentissage par le corps

Cultiver son jardin comme on cultive son apprentissage… et inversement

2021… À l’approche du premier anniversaire d’une nouvelle vie confinée, les initiatives visant à redécouvrir l’extérieur et à s’imprégner de la Nature pour mieux vivre vont bon train, et ce ne sont pas les parents qui se sont essayés à l’école à la maison qui s’en plaindront… 2021, c’est aussi le  100ème anniversaire du Congrès de Calais*, marqué par la déclaration d’Adolphe Ferrière au sujet de l’école :

« Et sur les indications du diable, on créa l’école.

L’enfant aime la nature : on le parqua dans des salles closes.
Il voudrait raisonner : on le fit mémoriser.

Il voudrait chercher la science : on la lui servit toute faite.

Il voudrait s’enthousiasmer : on inventa les punitions. »

Adolphe Ferrière, pédagogue suisse, 1921

Pour se développer correctement, un enfant a besoin d’explorer son environnement et faire des découvertes pour comprendre le monde. Lorsqu’il joue dehors, l’enfant apprend à reconnaitre et utiliser les ressources de son environnement, il développe ses capacités spatiales. De même, l’éducation physique permet à l’enfant de connaitre ses limites et, en cherchant des stratégies pour se dépasser, il apprend à fonctionner en collectif, à respecter les règles, et les autres. Le jeu en extérieur permet à l’enfant d’apprendre l’autorégulation, principe clé de la pédagogie.  Alors, avec le recul, comment avons-nous consolidé cette barrière entre nous et la Nature ? Qu’est ce qui nous a poussés à distinguer toujours plus le corps de l’esprit ?

* En 1921, le Congrès de Calais formalise l’existence de la Ligue pour l’Éducation Nouvelle ; mouvement de pédagogues engagés pour une éducation respectueuse de l’enfant et de sa nature, avec en tête de cortège, Adolphe Ferrière, Jean Piaget, Maria Montessori, John Dewey, Ovide Decroly, Beatrice Ensor et Elisabeth Rotten.

Cultiver son jardin comme on cultive son apprentissage… et inversement.

Type de ressource : PDF

Temps de visite : 10 min

Apprentissage par le corps

L’apprentissage
par le toucher

Ne pas toucher !

Nos sens nous permettent de nous construire une réalité singulière, complète et multidimensionnelle du monde qui nous entoure. Les sensations, dès lors qu’elles sont traitées par le cerveau, deviennent des perceptions qui font alors appel à notre mémoire, nos représentations, et donc nos connaissances. Qui n’a jamais écouté une chanson ou senti un parfum en se rappelant d’un bon moment passé ?

Loin s’en faut d’être un besoin enfantin que d’expérimenter et de ressentir les choses pour les comprendre dans leur globalité. Les adultes en formation bénéficieraient aussi d’une mobilisation de tous leurs sens pour apprendre, d’où la montée de la recherche pour intégrer les aspects haptiques (relatifs au toucher) et kinesthésiques (relatifs au mouvement) dans la réalité virtuelle par exemple.

Alors au-delà de « forger pour devenir forgeron », comment expliquer ce lien fondamental qui existe entre les sens et l’acquisition du savoir ?

Apprentissage par le corps

Ne pas toucher !

Type de ressource : Vidéo

Temps de visite : 4 min

 

Les bénéfices de la marche pour la réflexion

La pensée vient en marchant

L’École Péripatéticienne est l’École philosophique fondée par Aristote quelques 300 ans avant J.C. Issu du grec et du latin, le terme « péripatéticien » fait référence à celui qui aime marcher en discutant. C’est ainsi qu’Aristote enseignait la philosophie, en se promenant avec ses disciples. Frederick Nietzsche considérait que « les seules pensées valables venaient en marchant ». Jean-Jacques Rousseau, quant à lui, comptait sur la marche pour mettre son esprit en mouvement tandis que Jean Giono considérait la marche comme un geste d’hygiène de la pensée.

L’hygiène de la pensée permet une réflexion saine et a priori une meilleure capacité à évaluer des situations, à prendre du recul sur ses propres pensées et sur ses propres représentations. C’est la metacognition et représente un levier d’apprentissage non négligeable.

Qu’en est-il de l’impact de la marche sur les interactions ? Plébiscitée pour ses vertus attentionnelles et le sentiment d’ouverture à l’extérieur, elle faciliterait la discussion. Prêts à éprouver les pouvoirs libérateurs de la marche ?

La pensée vient en marchant

Type de ressource : Article web

Temps de visite : 3 min

Apprentissage par le corps